J’ai pas mal trimé dans le milieu des pâtisseries, des traiteurs et de la restauration.
Mis à part chez les restaurateurs et pâtissiers de grandes renommées, voici en vrac quelques souvenirs délicats :
A Lyon un patron boulanger récupérait et stockait les invendus de sa vitrine qu’il renouvelait tous les deux jours(pains, viennoiseries, choux , religieuses, tartes et gâteaux divers) dans un grand seau en plastique de 200 litres environ caché au fond de sa chambre froide .Au bout de deux semaines lorsque le saut était remplis il versait le contenu (dont le fond moisissait allègrement) dans la cuve de son batteur , et mélangeait sans scrupule tous cet amalgame avec du chocolat fondu , du rhum , et des raisins secs pour en faire un congloméra compacte qu’il écoulait ensuite en pouding !

Travaillant dans un grand hôtel parisien, nous étions livrés par une grande boulangerie de la capitale en pain de table, viennoiserie et pain de mie. Nous tranchions nous même le pain de mie pour préparer des « club sandwichs » pour le bar et le service de nuit. Plusieurs fois nous avons cassé les lames de notre trancheuse sur des bouts de bois et des noyaux de pêches et d’abricots ....

Dans les petits restaurants .J’ai encore sous les yeux nombres de pièces de viandes tombées dans la sciure , passées rapidement sous le robinet et remontées sur le grill ou dans la poêle...
Combien de volailles avariées aux ailes « vert d’âtre » et de poissons aux effluves alcalines rincés au vinaigre et assaisonnés à de romantiques sauces américano latines...

Deux fois je fus engagé pour « remonter » le restaurant d’établissements à la dérive, quel chalenge !
Dans les deux cas ce fut la guerre totale , d’abords contre les cafards et le rats , puis reprendre en mains l’hygiène des équipes en place , leur apprendre à se laver les mains , à nettoyer les postes de travail avec des produits d’entretien , des éponges propres et des jets à pression d'eau chaude plutôt qu’à l’eau froide avec une serpillère trouée et ...noire... Nettoyer les frigos trois fois par semaine plutôt que trois fois par an, porter des coiffes, des calots et des toques, ne plus mélanger les steaks tartares avec les mains ...

C’était il y a un peu plus de vingt ans, mais aujourd’hui quand je passe devant un labo ou une cuisine d’un petit établissement , j’ai parfois l’impression que rien n’a changé....

Je vous autorise à publier tout ou partie de ce texte sur votre blog et à me citer si vous le souhaitez .
 

Coucou Pierre, j'ai été encore une fois sur ton blog et je constate que tu es réaliste.Un jour, mon chef ( à l'époque ), m'a demandé de travailler un samedi midi pour assurer un banquet pour le 3ème âge. J'ai accepté, puisque j'avais besoin de tunes. J'ai commencé à 9h00 du matin, j'ai assuré la prestation, j'ai fini à 16h30 et il m'a demandé de faire une soirée à 20 km de là pour 120 personnes. J'y suis allée, résultat des courses, j'ai fini ma journée à 3h00. Lorsque je suis rentrée chez moi, j'ai pris une douche, ( je n'avais pas mangé depuis le midi ), et j'ai pris un bain de pieds, tellement j'avais souffert! Les personnes qui n'ont jamais fait ça ne peuvent pas se rendre compte de l'endurance qu'il faut avoir pour faire ce métier de fou. Des anecdotes, je vais t'en trouver mais je crois que mon cerveau a voulu occulter tous ces moments. A bientôt

Parlez-en autour de vous, parlez des restaurants qui ne sont pas dignes d'être ouverts,parlez et surtout faites connaitre les escrocs qui ont abusé de votre crédulité ,qui vous ont servi un repas dégueulasse et cher.

TOUS VOS TÉMOIGNAGES SERONT VISIBLES

 

Le métier de bistrotier ou patron de bar est assait complexe, vous servez un client jusqu'à ce qu'il soit saoul, si celui-ci en sortant de votre établissement à un accident ,vous êtes condamné.

 

Vous serez arrêté et traité comme un criminel, l'ivrogne n'hésitera pas à vous dénoncé comme étant le principal responsable de son état.

 

-Rappeler vous ,monsieur le bistrotier ,vous avez pris un entonnoir pour verser le liquide alcoolisé dans le gosier de votre client.

 

Ceci peut porté à sourire s'il n'y avait pas parfois des conséquences dramatiques .....Surtout pour les autres,ceux qui vont croiser l'ivrogne au volant de sa voiture, parce que s'est toujours ses gens la qui sont courageux quand ils sortent du bar a quatre pattes,la plupart du temps ils ne savent plus qui ils sont ,ou il vont,mais ils prennent leur voiture avec courage.

Le patron de bar a donc ce stress supplémentaire ,que le client qui s'est saoulé la gueule rentre bien .

 

IL a un degré de responsabilité moindre a supporté les discutions d'ivrogne, qui font n'importe quoi, les disputes à gérer avant que ceci ne parte en couilles.

 

Avez -vous déjà vu la tête d'un bistrotier qui accueil ses meilleurs clients qui viennent de ce saouler chez le concurrent, au moment de la fermeture, il doit ensuite supporter ses gars qui vont consommés un verre de rouge ou de rosé et lui tenir la jambe pendant deux heures à lui raconter des conneries.

 

Souvent pour se débarrasser de ses emmerdeurs tardifs, le bistrotier a une technique bien à lui,et universel, il promet aux emmerdeurs un verre gratuit pour le lendemain , explique gentiment et calmement, qu'il est déjà 1heures du matin, que lui est levé depuis 5 heures et qu'il aimerait bien dormir un peu avant de rouvrir son établissement .

 

Surtout y aller avec délicatesse ce sont de très bon client qui reviennent régulièrement, ne pas les faire fuir en les vexant, d'où un stress supplémentaire a 1heures du matin pour le gars.

Retour sur sa journée au barman, à 5heures pile il ouvre son établissement pour y servir des cafés et des verres de blanc. Après une interminable matinée faite de vas et vient ou même de solitude à attendre le client,quelques clients de passage a servir, un client qui va vous tenir la jambe pendant 1heure devant un verre vide,une dizaine de personnes rentrent pour prendre l'apéro.

 

La commande passer il sert ses clients habitués, la quatrième tournée arrive, le bistrotier que fait-il ? Il continu a servir des tournées alcoolisées à cette table qui en redemande, il continue de servir il a un établissement à faire tourner.

 

S'il refuse de servir ,non seulement il va se faire insulté et peu êtres prendre à parti, sois les clients vont partir a la concurrence,et ne reviendront pas chez lui.

 

Sans oublier que dans un groupe il y a toujours un des gars qui va dire au bistrotier,une fois la tournée servie

« tu me la marques je n'ai pas d'argent sur moi »

 

Évidement s'est toujours les mêmes, qui font cela a longueur d'années si vous refusez de lui faire crédit, le gars ne revient plus chez vous et il dira aux autres de ne plus y retourner ,il entrainera même les autres chez le concurrent .

Vous prenez un gars qui doit de l'argent dans un bar

Qu'il ne peut régler , ce gars se retrouve pour une soirée dans un groupe de 5 ou 6 personnes ,que va-t-il dire aux autres?

Je vous garantis qu'il sera très motivé pour aller ailleurs, il dira qu'il ne faut pas aller chez vous, prétextant que vous êtes un con, etc.

 

Voilà le patron de bar est sympa , il fait crédit et en plus il perd sa clientèle à cause du type à qui il a fait crédit.

 

 

Tout le monde sait bien qu'un barman doit refuser de servir de l'alcool à un mineur, maintenant ce même mineur qui a une carrure de rugbyman arrive avec papy au bar, que papy commande deux verres alcoolisés que fait le bistrotier? Il les sert.

 

 

Ce même mineur arrive avec des amis a lui dans votre établissement ,vous demandez les cartes d'identité avant de servir les tournées alcoolisées ? Surtout si les jeunes ont la corpulence d'un adulte et qu'on leur donne largement la majorité

Le patron du bar les sert sans rien dire malgré l'infraction qu'il encourt,s'il demande une pièce d'identité à un des jeunes que celui-ci a la majorité , vous lui mettez la honte il ne reviendra plus chez vous et les autres non plus.

 

Et papy s'il ne revient plus à cause de cela; les autres les amis de papy ne reviendrons plus aussi..

 

Je ne parle que de la partie la plus visible du métier de barman ,je ne parle pas de l'autre facette qui est encore plus ingrate quand vous êtes une femme et que le client croit qu'en consomment son verre alcoolisé il a des droits sur vous.

 

Un patron de bar a beaucoup d'emmerdements contractuels pour pas grand-chose, il faut aussi avoir les nerfs solides pour exercer ce métier ingrat.